Connaissez-vous la règle des 5 R ? Si vous aspirez à un mode de vie écoresponsable et que vous vous intéressez au zéro déchet, vous allez en entendre parler.
Il s’agit des 5 principes de base à suivre lorsque l’on souhaite réduire sa production de déchets. Comme le montre l’image ci-dessous, nous parlons d’une réflexion en entonnoir (pas d’inquiétude, vous allez comprendre 😊).

Afin d’éviter de surproduire des déchets, nous allons nous poser 5 questions à chaque étape de la consommation : Avant l’acquisition : « Ai-je vraiment besoin de cet objet ? Puis-je le refuser ? Puis-je réduire ma consommation de ce type de produit ou comment puis-je me le procurer sans en acheter un neuf ? » ; Après son usage : « Puis-je réutiliser ce produit, lui donner une seconde vie, le détourner, le donner, le vendre ? » ; À la fin de sa vie et seulement quand toutes les autres questions ont été posées : « Puis-je recycler cette objet ? Puis-je le composter ? »
Par ce qu’il ne sert à rien de se précipiter, allons y doucement 😊
Aujourd’hui nous allons nous attarder sur le premier point : Refuser.
Ici, on ne vous demande pas de tout refuser en bloc mais bien de refuser ce dont vous n’avez pas besoin, notamment ce qui est à usage unique. Ça n’a l’air de rien mais mises bout à bout, toutes ces petites choses que l’on nous donne et que nous acceptons par habitude représentent une quantité très importante de déchets qui pourrait être évités.
Il y a une phrase que j’aime bien et qui dit que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Il faut entendre ici que la meilleure façon de ne pas avoir à se demander comment valoriser ou recycler un déchet, dans quelle poubelle le jeter et quel impact il aura une fois jeté, est de ne pas générer – si elle peut être évitée, la fabrication d’un nouvel objet – qui un jour deviendra un déchet.
La simple action de refuser est aussi une de nos meilleures armes pour faire comprendre au distributeur qu’un produit ne répond plus à une demande et qu’il peut donc arrêter de le proposer ou en réduire sa production.
Voici quelques exemples de petites choses que vous pouvez refuser au quotidien :
Les produits à usage uniques

Gobelets, pailles, serviettes et couverts jetables. Si vous avez l’habitude de commander votre repas à emporter, aucun souci, il existe plein d’alternatives trop jolies. 😊 J’ai moi-même des pailles en inox (vous pouvez aussi en trouver en bambou ou en verre), une petite pochette avec un set de couverts en bois (n’importe quels couverts lavables feront l’affaire), des bouteilles et des mugs réutilisables (certains sont même isothermes, c’est tout bénef :D), des serviettes en tissus et de belles baguettes chinoises (on est d’accord, les nouilles avec la fourchette, ça n’a pas le même goût ?!). Lorsque je sais que je vais prendre un repas ou un café à emporter il me suffit d’emporter ce dont j’ai besoin dans mon sac.
Beaucoup de restaurateurs acceptent également de vous servir votre repas dans votre propre contenant. Certains proposent même des gamelles en verre consignées ! C’est le cas notamment dans quelques restaurants de Toulouse grâce à la belle initiative de « En boîte le plat ».
Vous verrez, en plus les commerçants seront ravis de faire des économies ! 😊
Les échantillons et les goodies

Parfums, barres chocolatés, sodas, porte-clé, stylos, badges etc. Je l’avoue, c’est super tentant d’accepter un produit gratuit. Mais il faut garder en tête qu’il s’agit le plus souvent de quelque chose dont vous n’aviez pas besoin et qui vient à vous sans que vous ne l’ayez demandé. Vous n’auriez pas produit ce déchet si cet échantillon ne vous avait pas été offert. La société française LCE affirme qu’elle produit près de 250 millions de sachets par an à elle seule. 250 millions de petits déchets en plastique créés uniquement dans le but de faire naître un nouveau besoin chez le consommateur. Et nous parlons ici de la production d’un seul fabricant d’échantillons. Je vous laisse imaginer à l’échelle mondiale.
Les prospectus

Dans nos boîtes aux lettres, dans la rue, dans les centres commerciaux : nous sommes assaillis de publicité que nous n’avons pas demandé.
N’hésitez pas à dire non (gentiment bien-sûr 😊) et à afficher un «stop pub» sur votre boîte aux lettres. C’est radical ! Du jour au lendemain : plus de publicité dans votre boîte. D’ailleurs en 2021, l’amande pour non respect de votre auto-collant « Stop-pub » s’élèvera à 1500 € alors on comprend pourquoi !
Pour la petite anecdote « €uro », sachez aussi que le ramassage et le traitement des déchets engendré par ces publicités de boite aux lettre a un coût. Celui-ci se répercute sur votre taxe d’ordures ménagères et s’élève à environ 200€ par an pour un foyer de 4 personnes ! Je suis à peu près sûre que vous non plus vous ne voulez plus payer pour un service que vous n’avez pas demandé. 😉
Et vous verrez, on se sent bien plus léger ! 🙂
Les emballages

Je vais décliner cette partie en quatre groupes d’actions :
- Vous pouvez d’abord prendre l’habitude de refuser les sacs en plastique à la caisse, l’emballage de votre baguette, de votre sandwich ou de votre croissant. Vous pouvez remplacer ces emballages par un tote bag ou des petits sacs en tissus mais honnêtement, il m’arrive très souvent de dire que je n’ai pas besoin de l’emballage et de simplement les prendre à la main.
- Vous pouvez ensuite vous tourner vers des boutiques qui proposent des produits vendus en vrac. Il est vrai que, même si elles commencent à éclore ici et là les boutiques spécialisées dans le vrac restent encore trop peu nombreuses. Si vous n’avez pas de telle boutique près de chez vous, vous trouverez certainement un magasin qui propose au moins quelques produits en vrac comme les pâtes, le riz, les fruits secs, l’huile et même parfois la lessive et le produit à vaisselle. C’est le cas par exemple de la majorité des enseignes bio.
Passer au vrac pour quelques-uns de vos produits du quotidien est déjà un très joli pas en avant. Souvenez-vous qu’ici, « un est mieux que zéro ». 😊
Vous n’avez plus qu’à trouver votre organisation idéale. Vous pouvez par exemple garder dans le coffre de votre voiture un panier avec des sacs à vrac en tissus, quelques bocaux et quelques boites, puis glisser deux ou trois petits sacs en tissus dans votre sac à dos. - Il est également possible de consommer des produits sous forme solides afin d’éviter certains emballages (notamment les emballages en plastique). C’est le cas par exemple du gel douche qui peut être remplacé par un simple savon, du shampooing en bouteille par un shampooing solide, de la mousse à raser par un pain de rasage. Ainsi, fini les bouteilles et tubes en plastique dans la salle de bain. En plus, les compos de ces produits solides sont souvent bien moins cracra que celles des produits en bouteille.
Dans le même esprit vous pouvez trouver des produits cosmétiques rechargeables. Mascara, dentifrice, far à joue, etc. Vous gardez ainsi le contenant principal et n’avez qu’à remplacer la cartouche ou remplir directement de nouveau produit. - Faire soi-même : Que l’on parle de cuisine, de produits ménagers, ou encore de cosmétiques, le homemade est une très bonne manière de limiter les emballages. Vous pouvez acheter les matières premières en gros conditionnement et même parfois en vrac. Faire soi-même est aussi bien souvent facteur de belles petites économies (mon budget lessive est maintenant de 10€ par an pour deux personnes).
- Privilégier les gros volumes : En achetant en plus gros volumes les produits que vous consommez souvent, vous réduisez la quantité d’emballages.
- Choisir un produit en fonction de son emballage : En privilégiant les emballages fabriqués dans des matières plus facilement recylables comme le carton et le verre.
Voilà pour ce premier « R ».
Je reviens très vite avec le deuxième : Réduire.
N’hésitez pas à donner des exemples de ce que vous refusez en commentaire afin de nous inspirer moi et tous ceux qui liront cet article ! 😊
Je vous embrasse.
À bientôt.
Marie.
Cet article contient des liens affiliés .